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Entretien avec René Manzor / Extrait du dossier de presse, 7 janvier 1995

« Chasseurs de Loups » et « Chasseurs d’Or » sont deux romans de James Oliver Curwood. Chacun des deux romans se présente comme une suite d’aventures dans lesquelles les mêmes personnages sont impliqués. Et l’on sort de la lecture en se disant que, de toute façon, il est impossible d’adapter ces romans à l’écran. Autant essayer de raconter les aventures de Tintin en un film !

Alors on jette les livres dans un carton et leurs pages s’en vont rejoindre les milliers d’autres, orphelines de notre mémoire. Et l’on répond au producteur que « non, on a aucune envie d’adapter la bibliothèque verte ».

Et les jours passent. Et l’on se surprend à y penser malgré soi. On ne se souvient plus de ce que faisaient les personnages à tel ou tel moment de l’histoire, on ne se souvient même plus de l’histoire, mais on se rappelle les personnages. Mieux, ils poussent dans votre tête, comme du lierre ou du chiendent.

Et le plan suivant, on se retrouve à quatre pattes dans son bureau-bibliothèque à fouiller tous les cartons de livres avec la fièvre d’un junkie. Et l’on dérange le producteur un dimanche chez lui pour le supplier de ne donner cette histoire à personne d’autre.

Et l’on relit une deuxième fois pour retrouver au cœur de chaque chapitre les personnages « fruits » qui ont poussé dans notre tête. Et l’on est surpris du nombre de justifications que l’auteur donne à nos écarts, au fil des pages.

Après plusieurs mois de gestation et de relations avec l’auteur mort, on accouche d’un scénario qui deviendra à son tour un livre mais d’images, lequel sera feuilleté par d’autres.
L’intrigue, qui nous inquiétait tant, s’est imposée à nous. Les personnages « fruits » nous l’ont dictée. Les idées de Curwood se sont incarnées dans notre époque et l’on ressent le bonheur qui est celui de tout cocon.

Curwood a pondu dans ma tête et le livre d’images que vous allez feuilleter est tout autant le sien que le mien. Il n’est pas plus fidèle à l’un qu’à l’autre. Il a nos qualités et nos défauts, comme un enfant celles et ceux de leurs parents. C’est un pont entre 1908 et 1995.
Copyright © 2006 - René Manzor