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  René Manzor

Julie Lescaut

Interview

MÉGA CARTON POUR L’ULTIME ÉPISODE DE "LESCAUT"

Jeudi 23 janvier, TF1 a diffusé l’ultime épisode de Julie Lescaut, avec Véronique Genest. Un record historique d’audience pour la chaîne avec 7,4 millions de télespectateurs, 30% du public et 23% des femmes de moins de 50 ans. Entretien avec le réalisateur de ce bel exploit, René Manzor.

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Quelle était l’ambiance tout le long du tournage ? Et notamment lors du dernier jour ?

Un mélange d’émotion et de tension. Entre rires et larmes. Car ce n’était pas seulement le dernier jour de tournage de Véronique Genest, sur cette série. C’était aussi celui de toute son équipe qui l’avait suivie pendant 20 ans, et je me suis efforcé de respecter ça. J’étais le seul "nouveau" sur le plateau.

Le tournage a-t-il été chronologique, afin de capter l’émotion véritable pour la scène finale ?

Non. Des contraintes budgétaires et autres ne nous permettent pas de procéder ainsi. Mais les producteurs de GMT et le diffuseur TF1 m’ont contacté pour réaliser les trois derniers épisodes de Lescaut afin de construire un final. Et je n’avais jamais travaillé sur cette série. Alors j’ai fait ce que je fais d’habitude quand on me confie la baguette de chef d’orchestre : j’ai visionné une dizaine d’épisodes échelonnés sur les 20 ans pour en comprendre l’essence. Si j’ai appris un truc en travaillant aux Etats-Unis, c’est à respecter l’ADN d’une série que je suis "invité" à diriger. Question de politesse vis-à-vis des spectateurs qui l’aimaient avant moi et qui continueront de l’aimer après moi.

Ce tournage a-t-il été difficile ?

Comme tous les tournages car on doit se battre pour mettre la barre le plus haut possible. Les moyens que l’on a en France sur les séries ne sont pas comparables à ceux que j’avais aux Etats-Unis sur Les Aventures du Jeune Indiana Jones, par exemple, mais j’y mets autant d’investissement dans le travail avec les comédiens, les techniciens et les scénaristes. Mon but, sur Lescaut, était juste d’apporter un petit "upgrade" visuel au concept, pour le moderniser légèrement (sans que cela ne se voit trop), mais aussi de recentrer ces trois épisodes sur l’humanité des personnages. De monter progressivement en émotion jusqu’au final de ce soir.

Depuis combien de temps la scène finale avait-elle été décidée ?

Elle s’est inscrite naturellement dans le travail accompli avec les scénaristes, le showrunner, la directrice artistique et la chaîne. Et cette scène prend sa source dans l’épisode 99 avec la mort de Motta.

Des clins d’oeil, notamment aux acteurs disparus, sont-ils disséminés dans cet épisode ?

Justement, le premier épisode de cette dernière trilogie (le 99) "L’Ami Perdu", est un hommage à Mouss Diouf. Et la scène de l’enterrement de Motta au cimetière de Montmartre avec tous les anciens collègues de Lescaut présents était particulièrement émouvante car le fantôme de Moustapha était là.

Sans dévoiler la fin, comment achever en beauté une série qui a plus de vingt ans ?

Au lycée, mon prof d’histoire nous disait : "On peut raconter l’Histoire de France en plusieurs années ou en deux minutes, mais ça doit rester l’histoire de France." Et ces trois épisodes se devaient de rester des Julie Lescaut. Le succès de cette série ne s’est jamais démenti avec les années. Et les records d’audience qu’elle enregistre aujourd’hui avec plus de 6 millions de téléspectateurs sont intimement liés au talent de Véronique Genest et de toute l’équipe techniciens, auteurs et comédiens français qu’elle a su fédérer autour d’elle au fil de ces vingt ans.

Quelle influence aura eu Julie Lescaut en matière de série policière française ? Quel héritage laissera-t-elle ?

La même qu’une série comme Prime Suspect (Suspect n°1) aura eu au Royaume Uni. Avec un thème commun qui est celui de la difficulté d’être une femme commissaire dans un milieu d’hommes. Les deux séries sont contemporaines. Et la série britannique vient d’être remakée aux États-Unis en 2011, preuve que l’héritage est bien là.
L’EXPRESS CULTURE (23/01/2014)

Copyright © 2006 - René Manzor